Lorsqu’on pense au parrainage familial au Canada, on pense d’abord à son époux, ses enfants, ses parents ou ses grands-parents. Pourtant, la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) prévoit aussi des situations très particulières où il est possible de parrainer d’autres membres de la famille.
Mais attention : ces exceptions sont très strictes, et la majorité des gens ne peuvent pas y recourir.
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Qui peut être parrainé ?
Il existe deux grandes catégories de membres de la famille que vous pouvez parrainer dans des conditions exceptionnelles :
1. Frère, sœur, neveu, nièce, petit-fils ou petite-fille orphelins
Vous pouvez parrainer un membre de la famille orphelin seulement s’il répond à toutes les conditions suivantes :
Il est lié à vous par le sang ou par adoption.
Il a moins de 18 ans.
Ses deux parents sont décédés.
Il est célibataire (ni marié, ni en union de fait).
❌ Vous ne pouvez pas le parrainer si :
Un ou deux parents sont encore vivants.
Les parents sont simplement portés disparus, en prison, ou ont abandonné l’enfant.
Quelqu’un d’autre prend soin de lui alors qu’un de ses parents est encore en vie.
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2. Un autre membre de la famille (clause exceptionnelle)
Vous pouvez parrainer un seul membre de votre famille, de tout âge, si vous remplissez toutes ces conditions :
Vous êtes lié à lui par le sang ou l’adoption.
Vous n’avez pas de parent vivant que vous pourriez parrainer à la place (pas d’époux, conjoint, enfant, parent, grand-parent, frère ou sœur orphelin de moins de 18 ans, etc.).
Vous n’avez pas au Canada d’oncle, tante ou autre proche déjà citoyen, résident permanent ou Indien inscrit.
Cette disposition est appelée la clause de dernier recours, car elle s’applique uniquement aux personnes qui n’ont vraiment aucun autre proche parent vivant ou installé au Canada.
Exemples pratiques
Exemple 1 – Parrainer une tante
Veronica vit au Canada à titre de résidente permanente. Elle n’a pas d’époux ou de conjoint de fait ni d’enfants. Ses parents et ses grands-parents sont tous décédés et elle n’a aucun proche parent au Canada qui est citoyen canadien, résident permanent ou Indien inscrit. Veronica souhaite parrainer sa tante Betty, dont elle est très proche. Betty est mariée et a un enfant.
Veronica répond aux conditions pour parrainer sa tante parce qu’elle n’a pas :
- de proche parent vivant qu’elle pourrait parrainer à la place (époux, conjoint, enfant, parent, grand-parent, frère orphelin ou sœur orpheline, neveu orphelin ou nièce orpheline, petit-enfant orphelin), et
- d’autre parent, comme une tante, qui est citoyen, résident permanent ou Indien inscrit du Canada.
Exemple 2 – Parrainer un cousin
Sam est fils unique. Ses parents et grands-parents sont décédés. Il a été élevé aux États-Unis par son seul cousin. Il a immigré au Canada à titre de résident permanent. Il est célibataire et n’a aucun parent au Canada qui est citoyen canadien, résident permanent ou Indien inscrit. Sam veut parrainer son cousin américain, qui est aussi célibataire.
Sam respecte les conditions pour parrainer son cousin parce qu’il n’a pas :
- de proche parent vivant qu’il pourrait parrainer à la place (époux conjoint, enfant, parent, grand-parent, frère orphelin ou sœur orpheline, neveu orphelin ou nièce orpheline, petit-enfant orphelin), et
- d’autre parent qui est citoyen, résident permanent ou Indien inscrit du Canada.
Exemple 3 – Refus pour une tante par alliance
Aba est citoyenne canadienne. La seule famille qu’elle avait au Canada était sa mère, qui est décédée. Aba a toujours été proche du seul frère de sa mère et de l’épouse de celui-ci. L’oncle d’Aba est récemment décédé, et Aba aimerait parrainer l’épouse de son oncle (sa tante par alliance) pour qu’elle vienne au Canada. Aba ne respecte pas les conditions pour parrainer l’épouse de son oncle parce qu’elles ne sont pas liées par le sang ou par l’adoption.
Qui vous ne pouvez pas parrainer
Toute personne interdite de territoire au Canada (par exemple, pour raisons criminelles ou médicales graves).
Les membres de la belle-famille (tante par alliance, beau-frère, belle-sœur, etc.) sans lien de sang ou d’adoption.
Le parrainage de membres de la famille au-delà du noyau traditionnel est possible, mais seulement dans des cas très précis. Cette mesure vise surtout à protéger les orphelins mineurs et à offrir une solution de dernier recours aux personnes qui n’ont aucun autre proche parent vivant.
Avant de vous lancer dans une telle démarche, il est essentiel de bien vérifier les critères d’admissibilité et de préparer un dossier solide, car ces cas sont rares et examinés avec rigueur par IRCC.
Les frères/sœurs orphelins majeurs (18 ans et plus), même s’ils sont célibataires.